Haitian Studies Association

The Florence Bellande Robertson Award

The Florence Bellande Robertson Award is given in alternate years to recognize lifetime excellence in the fields of literature or the arts that also combines direct engagement and service to the Haitian people.


2022 Recipient

EDOUARD DUVAL-CARRIÉ

Edouard Duval-Carrié is an internationally acclaimed contemporary artist and curator who incorporates Vodou elements, mythology, and historical figures from Haiti’s past along with Haitian iconography in his surreal mixed-media paintings. He studied at the Université de Montréal, McGill University, the former Loyola College (now Concordia University), and École Nationale Supérieure des Beaux-Arts. For an event to accompany the book launch of Continental Shifts: The Art of Edouard Duval-Carrié, New York University classified Duval-Carrié work as magical realism. He operates in a variety of media: altarpieces, lacquered tiles, and reliquaries in addition to painting and sculpture.

Born and raised in Haiti, Duval-Carrié fled the regime of Francois Duvalier as a teenager and subsequently resided in Puerto Rico, New York, Montreal, Paris, and Miami. Duval-Carrié’s art is often political, which is highlighted in his work including J.C. Duvalier en Folle de Marié and Mardigras at Fort Dimanche. Duval-Carrié’s paintings confront the viewer’s notions of the Western art historical canon and reflect on the influence of Africa and the Caribbean. Kongo Queen (2015) depicts a universe where the real and the mythological coexist to discuss ideas on physical and metaphysical journeys and metamorphoses. At heart, Duval-Carrié is an educator and cultural storyteller: he challenges the viewer to make meaning of rich symbolism and iconography derived from Caribbean history, politics, folklore, and religion.

His works have been exhibited in major museums, art institutions and galleries in Africa, Europe and across the Americas. His solo exhibitions have included: Decolonizing Refinement at Florida State University; Mémoires Encastrées at the Miami International Airport; and the Saga of the Baobab at the Museum of Black Civilisations in Senegal. Two of the artist’s works are displayed as public commissions in Miami: a 1996 piece for the Jefferson Reaves Rehabilitative and Health Center and The Lady of Miami at One Miami Riverwalk. Duval-Carrié’s work is in the collections of the Detroit Institute of Arts, Pérez Art Museum Miami, and the Haitian National Pantheon Museum. Duval-Carrié’s work was also exhibited at the “Ouidah ’92” festival, which celebrated Vodun art from Benin and the African Diaspora in Ouidah, Benin in 1993.

For his years of artistry and creativity, Duval-Carrié has received several awards and fellowships for this received the 2018 Ellie’s Michael Richards Award; the Conseil de l’Ordre des Arts et des Lettres medal from the Consul General of France in 2014; a South Florida Cultural Consortium Visual Art Fellowship in 1995; and a Southern Arts Federation Visual Art Fellowship in 1996.

Duval-Carrié is also a founding member and current executive director of the Haitian Cultural Arts Alliance, created in 1994 to promote Afro-Caribbean history and art


2018 Recipient

EVELYNE TROUILLOT

Évelyne Trouillot vit à Port-au-Prince, sa ville natale. Après ses études secondaires, elle poursuit des études universitaires en éducation et en langue aux Etats-Unis et rentre en 1987 en Haïti. Professeure à l’Université d’État d’Haïti, elle se consacre à l’éducation et à l’écriture. Elle a notamment mené une étude sur l’enfance et le droit des enfants en Haïti “Restituer l’enfance : enfance et état de droit en Haïti” publié aux Éditions Haïti Solidarité Internationale, et depuis 2002, elle dirige pré-Texte, un bureau de production de textes qu’elle a fondé. Souvent invitée dans diverses universités, centres culturels, festivals et colloques littéraires, elle contribue aussi à de nombreuses revues et publications en Haïti, en France et aux États-Unis. En août 2011, suite au séisme en janvier 2010, Evelyne Trouillot ouvre avec ses frères et sa sœur, dans le quartier de Delmas, le Centre Anne-Marie Morisset qui a pour mission de permettre aux jeunes du quartier en particulier de se former en leur offrant des services culturels de divertissement et d’accompagnement pédagogique, avec entre autres un espace de bibliothèque et de lecture ainsi que de création.

Nouvelliste, dramaturge, poète et romancière, Évelyne Trouillot publie son premier recueil de nouvelles La chambre interdite en 1996. Quatre autres suivent : Islande avec La mer entre lait et sang (1998), Ma maison en dentelle de bois, et Une cousine inattendue (1999), Parlez-moi d’amour(2002), et le dernier en 2017, Je m’appelle Fridhomme. En 2012, la revue The Caribbean Writer lui attribue le Canute A. Brodhurst Prize for short fiction. Sa pièce Le bleu de l’île est primée en 2005 par ETC. Caraïbes et reçoit le prix Beaumarchais avant d’être mis en lecture au Théâtre du Rond-Point à Paris, à la Martinique et en Guadeloupe en 2005 et joué à Port-au-Prince en septembre 2009 par la troupe Dram’Art au festival Quatre chemins. Elle publie également trois recueils de poésie Sans parapluie de retour (2001), Par la fissure de mes mots (2014), et en créole Plidetwal (2005) ainsi que des récits de jeunesse tels L’oiseau mirage (1998) ou La fille à la guitare / Yon fi, yon gita, yon vwa (édition bilingue, 2012), et un album L’île de Ti Jean en 2004 chez Dapper, ainsi qu’un essai sur la situation des enfants en Haïti Restituer l’enfance. Son premier roman Rosalie l’infâme (Dapper, 2003) reçoit le Prix de la romancière francophone du club Soroptimist de Grenoble, sera suivi de cinq autres romans dont deux aux Presses Nationales d’Haïti L’Oeil-Totem (2006) et Le Mirador aux étoiles (2007); puis La mémoire aux abois (Hoëbecke 2010), récompensé du Prix Carbet de la Caraïbe et du Tout Monde en décembre 2010; Absences sans frontières (Éditions Chèvre-feuille, 2013); et le dernier en date Le Rond-Point qui bénéficie de la Bourse Barbancourt et sort chez L’Imprimeur, à Port-au-Prince en 2015. Traduits en anglais, allemand, espagnol, et italien, ses textes se retrouvent aussi dans de nombreuses revues en France, au Canada, au Mexique et à Cuba.

Tout au long de son œuvre, Évelyne Trouillot transcrit une poétique du passage du temps, des marques de l’oubli, de la solitude humaine face à la perte et la douleur, et celle – incontournable de notre monde contemporain – de l’exil et de la migration pour évoquer l’Histoire haïtienne, avec des personnages – surtout des femmes – qui par leur parcours, ou leur engagement, ou encore leur position se confrontent à leur propre histoire, et se tracent une voi(e)x complexe qui s’accroche aux points cardinaux de leur humanité.